Cadre de Sendai pour DRR

Le cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030 a été adopté lors de la troisième Conférence mondiale des Nations Unies à Sendai, au Japon, le 18 mars 2015. Il est le résultat des consultations des parties prenantes lancées en mars 2012 et des négociations intergouvernementales de juillet 2014 à mars. 2015, soutenu par le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe à la demande de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Le cadre de Sendai est l'instrument qui succède au Cadre d'action de Hyogo (HFA en anglais) 2005-2015: Renforcer la résilience des nations et des communautés face aux catastrophes.

Le cadre de Sendai introduit un certain nombre d'innovations, comme un fort accent mis sur la gestion des risques de catastrophe par opposition à la gestion des catastrophes et l'élargissement significatif de la portée de la réduction des risques de catastrophe pour se concentrer à la fois sur les risques naturels et d'origine humaine et les risques environnementaux, technologiques et biologiques connexes dangers et risques. En outre, la résilience sanitaire est fortement encouragée partout.

La mise en œuvre du Cadre de Sendai est supervisée par le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR) avec la définition d'une structure de suivi spécifique (Suivi du Cadre de Sendai) pour mesurer les progrès et déterminer les tendances mondiales de réduction des risques et des pertes.

Les éléments suivants résument les principaux sujets contenus dans le cadre de Sendai:

• Champ d'application
• Cibles
• Priorités d'action
• Des principes directeurs

Champ d'application

Le cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030 s'applique au risque de catastrophes à petite et à grande échelle, fréquentes et peu fréquentes, soudaines et à déclenchement lent, causées par des risques naturels ou d'origine humaine ainsi que des risques environnementaux, technologiques et biologiques connexes et les risques. Il vise à guider la gestion multirisque des risques de catastrophe dans le développement à tous les niveaux ainsi qu'au sein et dans tous les secteurs.

Le résultat escompté du cadre de Sendai est la réduction substantielle des risques de catastrophe et des pertes de vies, de moyens de subsistance et de santé et des actifs économiques, physiques, sociaux, culturels et environnementaux des personnes, des entreprises, des communautés et des pays.

L'objectif du cadre de Sendai est de prévenir les nouveaux risques de catastrophe et de les réduire en mettant en œuvre des mesures économiques, structurelles, juridiques, sociales, sanitaires, culturelles, éducatives, environnementales, technologiques, politiques et institutionnelles intégrées et inclusives qui préviennent et réduisent l'exposition aux risques. et la vulnérabilité aux catastrophes, accroître la préparation aux interventions et au relèvement, et ainsi renforcer la résilience.

Cibles

Le cadre de Sendai a défini 7 cibles:

•  Réduire considérablement la mortalité mondiale due aux catastrophes d'ici 2030, dans le but de faire baisser le taux moyen de mortalité par 100 000 habitants dans la décennie 2020-2030 par rapport à la période 2005-2015
• Réduire considérablement le nombre de personnes touchées dans le monde d'ici 2030, dans le but de réduire le chiffre mondial moyen pour 100 000 habitants au cours de la décennie 2020-2030 par rapport à la période 2005-2015
• Réduire les pertes économiques liées aux catastrophes directes par rapport au produit intérieur brut (PIB) mondial d'ici 2030
• Réduire considérablement les dommages causés par les catastrophes aux infrastructures essentielles et la perturbation des services de base, notamment les établissements de santé et d'enseignement, notamment en développant leur résilience d'ici 2030
• Augmenter considérablement le nombre de pays dotés de stratégies nationales et locales de réduction des risques de catastrophe d'ici 2020
• Renforcer sensiblement la coopération internationale dans les pays en développement grâce à un soutien adéquat et durable pour compléter leurs actions nationales pour la mise en œuvre de ce cadre d'ici 2030
• Accroître considérablement la disponibilité et l'accès aux systèmes d'alerte rapide multirisques et aux informations et évaluations des risques de catastrophe pour les populations d'ici 2030
   

Priorités d'action

Le cadre de Sendai a identifié la nécessité d'une action ciblée dans 4 domaines prioritaires:

• Priorité 1: Comprendre les risques de catastrophe.
• Priorité 2: Renforcer la gouvernance des risques de catastrophe pour gérer les risques de catastrophe.
• Priorité 3: investir dans la réduction des risques de catastrophe pour la résilience.
• Priorité 4: Améliorer la préparation aux catastrophes pour une réponse efficace et pour «reconstruire en mieux» dans le relèvement, la réhabilitation et la reconstruction.
   

Des principes directeurs

S'inspirant des principes énoncés dans la Stratégie de Yokohama pour un monde plus sûr: Lignes directrices pour la prévention, la préparation et l'atténuation des catastrophes naturelles et son plan d'action (A / CONF.172 / 9, chap. I, résolution 1, annexe I) [voir les documents connexes liens et téléchargements en bas de la page] et du Cadre d'action de Hyogo, la mise en œuvre du cadre de Sendai doit être guidée par les 13 principes suivants tout en tenant compte des circonstances nationales et conformément aux lois nationales ainsi qu'aux obligations internationales et engagements:

• La responsabilité première des États de prévenir et de réduire les risques de catastrophe, notamment par la coopération;
• Responsabilité partagée entre le gouvernement central et les autorités nationales, les secteurs et les parties prenantes, selon les circonstances nationales;
• Protection des personnes et de leurs biens tout en promouvant et en protégeant tous les droits de l'homme, y compris le droit au développement;
• Engagement de toute la société;
• Engagement total de toutes les institutions étatiques à caractère exécutif et législatif aux niveaux national et local;
• Autonomisation des autorités locales et des communautés grâce à des ressources, des incitations et des responsabilités de prise de décision, le cas échéant;
• La prise de décision doit être inclusive et informée sur les risques tout en utilisant une approche multirisques;
• La cohérence des politiques, plans, pratiques et mécanismes de réduction des risques de catastrophe et de développement durable, dans différents secteurs;
• Prise en compte des caractéristiques locales et spécifiques des risques de catastrophe lors de la détermination des mesures de réduction des risques;
• Lutter contre les facteurs de risque sous-jacents de manière rentable grâce à des investissements par rapport à compter principalement sur la réponse et la récupération après une catastrophe;
• «Reconstruire en mieux» pour prévenir la création et réduire les risques de catastrophe existants;
• La qualité du partenariat mondial et de la coopération internationale pour être efficace, significative et solide;
•  Le soutien des pays développés et des partenaires aux pays en développement doit être adapté en fonction des besoins et des priorités identifiés par eux.