Le 19 août 2018, un cas suspect de peste bubonique a été signalé à Ankazobe, dans la région d'Analamanga. Par la suite, des cas suspects de pneumonie et de bubonie ont été signalés dans les zones endémiques et non endémiques de Madagascar. Du 19 août au 20 septembre 2018, 15 cas dont 5 décès ont été signalés dans 7 des 114 districts du pays dans 5 régions. (OMS, 21 sept. 2018)
Une action rapide est requise de toute urgence pour éviter une plus grande perte de vie due à l'épidémie de peste avant un pic saisonnier prévu entre novembre 2018 et mars 2019. Le moment coïncide également avec une période d'élections présidentielles d'octobre à décembre qui augmentera considérablement le risque de transmission due aux réunions quotidiennes de grandes foules dans toutes les grandes villes du pays. Un certain nombre de cas de pneumonie ont déjà été enregistrés dans plusieurs districts proches de la capitale et la peste pneumonique est très transmissible (de personne à personne) et peut rapidement provoquer la mort en l'absence de traitement. Depuis le 19 août, le nombre cumulé de cas confirmés et suspects dans le pays est supérieur à la moyenne et au maximum de 2012-2016. D'août au 05 novembre 2018, 106 cas de peste ont été signalés dans 23 des 114 districts du pays; dont 36 confirmés dans 12 districts et 8 régions. À ce jour, 9 décès (taux de létalité de 9,4%) ont été enregistrés, dont 6 cas de pneumonie et 4 de forme bubonique. Il est important de noter que tous ces décès sont survenus dans la communauté, mettant en évidence les faiblesses du système d'alerte précoce et la faible sensibilisation de la communauté, qui augmentent le risque de propagation de l'épidémie. (OCHA, 13 nov. 2018)
En raison de la nécessité de poursuivre les activités post-épidémiques et de prévention, l'opération d'intervention de la FICR a été prolongée pour la première fois sur 15 mois jusqu'au 31 décembre 2018 et sera prolongée sur 19 mois pour couvrir toute la période de la peste jusqu'à la fin avril 2019, considérée comme la fin de la saison de la peste. Du 19 août au 26 novembre, 124 cas de peste ont été enregistrés avec 91 formes buboniques (73,4%), 31 formes pulmonaires (25%), 1 cas de septicémie et un non précisé. Un quart des cas pulmonaires proviennent de la forme pesteuse qui peut être transmise d'homme à homme et provoque une épidémie comme cela se produit l'année dernière. (FICR, 7 déc. 2018)
